7 activités insolites que vous ne ferez qu’à Sofia

Entre un été à Bucarest en Roumanie et un hiver à Rio de Janeiro au Brésil, Aurélien s’en est allé passer l’automne à Sofia.

Petit pays d’Europe de l’Est de 7 millions d’habitants à peine, si la Bulgarie demeure encore largement méconnue dans nos contrées, à en lire ce rapide guide rédigé en dehors des sentiers battus, il est fort à parier que cela change dans les années à venir…

1. Assister à une messe orthodoxe à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky

Trônant fièrement au beau milieu du centre-ville, ce joyau de l’architecture néo-byzantine (arcades dorées, voûtes et dômes en veux-tu en voilà…) est, plus encore que la statue Sainte Sophie (en photo tout en haut), le monument emblématique de la capitale bulgare.

Rien de bien caché ou insolite donc, à ceci près qu’a contrario des jours de semaines où s’agglutinent des hordes de touristes smartphoneurs, l’expérience prend une toute autre tournure le dimanche matin.

Que vous soyez religieux ou non, c’est l’occasion parfaite de faire à Rome comme les Romains en vous initiant aux spécificités du rite orthodoxe (pas de places assises, on se signe debout, iconographie chamarrée…), et notamment à ses chants particulièrement envoûtants qui accompagnent les deux bonnes heures et demie que durent l’office divin (pas de panique, chacun est libre de partir avant).

2. Explorer les parcs à vélo

Au même titre que la plupart des lubies urbaines importées d’occident (le véganisme, le tri sélectif, la trottinette…), dire que le cyclisme et Sofia font deux relève de l’euphémisme.

S’il revient à chacun de décider de jouer sa vie de se faire klaxonner un peu fort pour découvrir le centre historique (en vrai il peut être parcouru à pied), en revanche, pour ce qui concerne les parcs adjacents, la question ne se pose pas, tant ceux-ci sont immenses et plein de surprises.

Que ce soit le Borisova Gradina et son étang de nénuphars ou le Ujen Parc (le South Park) et sa trentaine d’espèces d’oiseaux protégées, ce sont des hectares de verdure qui s’offrent à vous pour déconnecter.

Et oui, il y a moyen de se perdre.

3. S’immerger dans le passé communiste en visitant un appartement d’époque

Les grandes heures du socialisme ce n’était pas uniquement des portraits de six mètres de haut de premiers secrétaires à tous les coins de rue et les méchants dans James Bond, c’était aussi le quotidien de millions de travailleurs à qui personne n’avait demandé leur avis.

Sorte de musée interactif, le Red Flat vous permet de voyager dans le temps au cœur d’une famille bulgare des années 80. Le mobilier, les actualités à la télévision, les jouets des enfants, le Coca-Cola… tout est strictement millésimé et accompagné d’explications audio captivantes.

Comptez une heure et demie pour en faire le tour (pour réserver c’est ici)… plus d’éventuels arrêts de jeu pour peu que vous arriviez à convaincre la guide de goûter à chacun des alcools du cru que recèle le bar.

À Rome, fais comme les Romains (bis).

4. Tenter l’expérience de l’art contemporain

Situé au dernier étage d’un immeuble construit dans les années 30, Swimming Pool se veut un laboratoire d’exposition artistique, et accessoirement le lieu de réunion d’une certaine jeunesse branchouille sofiote.

Fin octobre était ainsi proposé in situ un « poème visuel » du philosophe local Boyan Manchev, soit (attention concept) une salle entièrement éclairée aux néons roses où est diffusé en fond sonore un texte tournant en boucle, tandis qu’un projecteur fait défiler sur le mur un GIF d’oiseaux pixélisés.

Énoncé en ces termes cela peut paraître un peu abscons, fort heureusement le personnel essaye de se montrer le plus ouvert possible pour éclairer votre lanterne.

Et puis bon, au pire si les voies de l’avant-gardisme vous sont impénétrables, vous pouvez toujours profiter de la piscine en terrasse et de son point de vue imprenable sur le reste de la ville.

5. Passer une soirée à l’opéra

Retour à un peu plus de classicisme avec le programme du Théâtre national d’Opéra et de Ballet de Sofia qui résiste vaille que vaille aux réinterprétations modernistes douteuses et aux polémiques toutes aussi douteuses des éveillés.

Grand bien lui fasse, la qualité de l’interprétation est telle que cela se termine chaque fois en standing ovation.

Mieux, les prix pour apprécier les pièces de Tchaïkovski, Strauss, Mozart & consorts dans leurs versions originelles démarrent à partir d’une dizaine d’euros – évitez juste les places au premier rang à l’étage, la rambarde coupe la vue en deux.

Amateur ou néophyte, précipitez-vous.

6. Aller prendre quelques verres dans le bar le plus « secret » de Sofia

À la base, le Hambara Bar est une ancienne grange réaménagée (« hambara », grange en bulgare) située dans l’arrière-cour d’une résidence dont seule une poignée de clients avaient les clefs.

Aujourd’hui, bien que toujours aucune enseigne n’indique sa présence et qu’il faille taper à la porte pour que quelqu’un vous ouvre, l’endroit est connu de tous, à commencer par les expats et les chauffeurs de taxi.

Il n’empêche qu’entre les charpentes au plafond, l’éclairage à la bougie et le côté gentiment rustique (on jette ses mégots par terre), un certain charme opère, l’ambiance y étant bizarrement lounge.

Point bonus : les playlists sont cools et la musique pas trop forte.

7. Admirer un coucher de soleil sur les hauteurs du mont Vitocha

Sofia ayant cette particularité d’être la seule capitale d’Europe logée à 45 minutes de voiture à peine d’un massif montagneux, le Vitocha, un dôme d’origine volcanique qui culmine à quelque 2000 mètres d’altitude, l’envie d’aller prendre un grand bol d’air frais se fait sentir à la moindre éclaircie.

La tentation est d’autant plus grande qu’il ne faut pas plus d’une heure de randonnée sans grand effort pour bénéficier d’un coup d’œil unique surplombant toute la ville et ses alentours.

Et quand pour ne rien gâcher aucun nuage ne vient gâcher l’horizon, l’occasion est rêvée de profiter d’un coucher de soleil et de l’explosion de couleurs qui va avec.

Contactez le poto Georgi, il vous guidera sans encombre.

 

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