The Amazing Spiderman : vite, la suite !

Peter Parker est de retour. J’ai mis du temps à écrire cet article parce que je voulais revoir le film avant d’être sûr de mes impressions.

Evidemment, spoilers en veux-tu en voilà, donc ne lisez pas la suite si vous ne voulez pas que je vous gâche le film. La question que tout le monde se posait : ce reboot est-il génial ou scandaleux ?

Un vrai supervilain ?

Toute bonne histoire comporte un pur fat super badass. Là, l’homme lézard n’est pas une demi-portion. Dans mon panthéon personnel, il est un de ceux que je redoutais le plus avec Octopus quand j’étais gosse.

J’ai quasiment appris à lire avec Spiderman et les vieux Strange de mon père, qui doivent encore hanter le grenier chez ma grand-mère. Il va falloir que je passe faire un casse par là-bas un de ces jours, tiens…

Mais le Lézard n’est pas seul à faire flipper. Rentabilité oblige, The Amazing Spiderman premier du nom introduit plus ou moins habilement le deuxième volet des aventures de l’homme araignée. Oscorp et l’ombre de Norman Osborne, le Green Gobblin planent sur le film. Mais ce sera toujours mieux que la bouse d’Avengers.

La menace chimique dont se sert le Lézard fait penser à toutes les attaques bactério-nucléo-chimiques auxquelles Jack Bauer fait face au quotidien. Rien de bien fou…

Le triangle amoureux

Elle est où (Mary)Jane ? La question qu’on dû se poser les teens en découvrant cet opus du monte en l’air. Maryjane Watson, la voisine, la rousse incarnée par Kirsten Dunst a laissé place à Gwen Stacy, fille du commissaire Stacy, campée par Emma Stone.

On en pense quoi de tout ça… Le triangle Harry Osborne-Peter Parker-MJWatson disparaît au profit d’une vraie relation amoureuse basée sur… la confiance ! Je vais m’étrangler, je vous jure…

Comment peut-on aussi vite accorder sa confiance à une fille, Peter Parker ! En moins de 2H30 de film ! Tu sais combien de saisons il a fallu à Clark Kent pour avouer sa double identité à Loïs Lane ?

Mon vrai souci avec ce reboot… c’est qu’il est issu d’Ultimate Spiderman, collection publiée au début des années 2000 aux States qui repose sur mon étagère du salon. Les scénaristes ont pris des libertés scandaleuses, notamment celle de supprimer purement et simplement le personnage de MJ.

Du coup, le Tisseur n’a plus le cœur partagé entre la blonde et la rousse. Verdict : pas content. Même si la fin nous laisse espérer que ça va s’arranger entre eux deux dans la suite de l’aventure.

Un superhéros (trop) ordinaire ?

Mec, t’es Spiderman ! Oncle Ben a essayé de te dire « With great powers come great responsibilities », mais vu que c’est un reboot, il l’a mal dit. Alors tu es là, tu doutes, tu tergiverses… Tu es torturé, comme un adolescent de 16 ans. C’est beau.

Mais bordel, tu n’es pas Kick-ass quand même ! Tu as été mordu par une araignée radioactive, tu peux faire des trucs de dingue !

Et en plus, tu es aussi Boy A et Eduardo Saverin dans The Social Network. Tu es bon Andrew Garfield, je t’aime tu sais. Heureusement pour toi le réal’ Marc Webb a réinjecté le lol en toi. Si Batman est dark depuis quelques années, toi, tu dois rester le monte-en-l’air, un préadulte marrant.

Défi relevé dans certaines scènes, +1 pour l’explosion du réveil. Et +1 aussi pour le moment où tu galères comme pas permis pour demander à Gwen un rendez-vous avec elle dans les couloirs du lycée.

Et encore +1 pour l’arrivée par la fenêtre chez elle. Très Dawson tout ça. A croire que c’est un film pour filles… Oh wait ? Serait-ce un coup pour drainer un public féminin vers les salles ? Non, ils n’auraient pas osé ? Ben si, coco… C’est un Spiderman pour meufs…

Un superhéros américain.

Et la transparence… Fameuse transparence qui hante les comics depuis plus de dix ans… C’est un des axes narratifs des derniers X-Men : établir un fichier de mutants pour mieux les contrôler. Les mettre au service du gouvernement, voire de la planète pour la sauver d’invasion extra-terrestre…

Là, Peter Parker est fidèle à ses doutes. Il révèle son identité à Gwen, mais aussi à son père pour partir défier le Lézard. Dans une des plus célèbres histoires récentes chez Marvel, deux camps s’affrontent : les héros prêts à tomber le masque pour servir la patrie, et ceux qui refusent d’être instrumentalisés.

Parker sait qu’en révélant son identité, il condamne Tante May et ses proches à devenir des cibles ambulantes du Sandman, de Venom, du Bouffon Vert et de Doc Octopus. Impératif de transparence américaine ?

Le patriotisme dégoulinant à la fin du Spiderman 3 (Stars and Stripes dans le vent après la défaite du Sandman) est ici remplacé par un alignement des grues pour faciliter le chemin de l’Araignée.

En temps de crise, les conducteurs de grues Noirs, Latinos, white trash sont capables de s’aligner pour ne faire plus qu’un et lutter contre le Mal. Mouais… Pas convaincu…

La bande originale d’une comédie romantique

J’ai deux super-pouvoirs : le premier me sert à reconnaître le parfum des filles. Le second à reconnaître des samples utilisés dans des chansons.

Là, mon sens d’araignée s’est mis en alerte dès le début du film quand Peter descend dans la cave avec son oncle Ben et qu’il trouve le carton des dossiers de son père. J’entends des clochettes, une musique aquatique. Un piano que je connais…

Quand j’entends The Briefcase, la chanson qui illustre cette scène, je revois Rose Dewitt Bukater vieille qui regarde le dessin d’elle avec le cœur de l’Océan autour du cou. J’entends la musique de Titanic, ni plus ni moins.

La scène du baiser sur le toit ? J’entends Jack Dawson en train de montrer ses croquis de Madame Bijoux à Rose…

Le générique de fin me le confirmera : c’est bien James Horner à la baguette. #LOVE.

Verdict ? On en pense quoi de ce reboot ?

Ca commence gentiment, les personnages se dessinent. J’attends plus dark, plus sauvage, plus fou dans le second volet. Ce premier opus permet de mettre en place la suite de l’intrigue.

Une intervention des Avengers semble peu probable, pour cause d’embrouilles de droits entre Sony (Spiderman) et The Walt Disney Company. Dommage, tous les personnages de Marvel réunis, ça donne pourtant des histoires folles, comme dans Civil War par exemple.

Ce que j’attends dans la suite de The Amazing Spiderman (oui, ce sera une trilogie, c’est annoncé) :
Qu’Osborne s’en prenne à Tante May et à Gwen Stacy, si je ne me trompe pas Peter Parker tenterait de la sauver mais elle devrait mourir, jetée du pont. Et là, ça devrait faire mal.

A lire aussi : les critiques de la pote Filmosaure.

Sélim, fan de.

Published by Sélim Niederhoffer

J'écris des livres, des mails de vente, des pages de vente, des campagnes de pub aussi : je suis Sélim Niederhoffer, copywriter et coach en copywriting. Auteur du best-seller Le Guide du Copywriting chez Eyrolles (plus de 13.000 exemplaires vendus). J'écris pour Forbes.fr, glassdoor.fr, les-mots-magiques.com, et j'ai aussi été publié en papier chez Technikart et Playboy. Hobbies : faire du paddle, courir, et mettre du parfum même quand je suis tout seul chez moi. Mon prochain livre, Les Mots Magiques, sort en octobre 2024 chez Eyrolles. Je forme vos équipes au copywriting : contactez-moi.

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