Porter un costume aujourd’hui, hors mariage ou entretien d’embauche, continue de surprendre.
Pourtant, j’aime bien animer mes CopyLive en costume !
Certains y verront un excès de formalité. Entre nous, mieux vaut être overdressed qu’underdressed, n’est-ce pas ?
Bien ajusté et intelligemment composé, le costume est un excellent vecteur de style – sobre, moderne, sans surjouer.
Il ne s’agit plus d’un uniforme réservé aux banquiers ou aux commerciaux. Le costume peut tout à fait s’inscrire dans une garde-robe contemporaine et décontractée.
Voici 5 principes simples pour le porter avec naturel, sans tomber dans le classicisme figé ou l’excès de rigueur.
1. Miser sur la coupe avant tout
L’élégance d’un costume homme repose d’abord sur sa coupe.
Trop ample, il déséquilibre la silhouette ; trop étroit, il gêne les mouvements et casse la ligne.
Quoi de plus fou qu’un costume trop moulant sur un bodybuilder ou un costume trop ample sur un homme svelte ?
L’objectif est un ajustement net et fluide, qui épouse la morphologie sans la contraindre, tout en laissant une liberté de mouvement naturelle.
Aujourd’hui, la plupart des marques proposent des coupes cintrées mais confortables, pensées pour une allure moderne sans excès.
Si vous ne faites pas un costume sur-mesure, alors l’essayage reste une étape indispensable.
Ce sera le moment des retouches éventuelles : une manche raccourcie, une épaule légèrement reprise ou une jambe ajustée peuvent transformer une tenue ordinaire en silhouette soignée et affirmée.
2. La cravate n’est pas obligatoire
J’ai une superbe cravate Hermès rouge qui sommeille dans ma boîte à cravates. J’ai dû la mettre lors d’un mariage à Monaco et une autre fois pour… un déguisement.
Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, la cravate n’est plus un passage obligé.
Dans la majorité des contextes professionnels ou sociaux, un costume bien taillé se suffit à lui-même. Une chemise blanche de qualité ou un t-shirt sobre permet d’obtenir un rendu soigné et moderne.
Les associations plus décontractées – pull à col roulé, t-shirt à col rond – conviennent également, à condition de rester
dans des matières et des coupes raffinées.
Le confort ne doit jamais exclure la cohérence visuelle de l’ensemble.
3. Oser le dépareillé : pari risqué, esprits marqués !
Le costume traditionnel assorti (veste + pantalon identiques) peut sembler trop attendu ? Personnellement, je n’ai jamais aimé la prise de risques stylistiques. Elégance masculine classique : ça me va bien !
Il y a des magazines masculins, des role models pour nous orienter. Il y a depuis des années des influenceurs masculins à suivre pour copier intelligemment les styles qui nous vont. Pourquoi je prendrais des risques ? J’aime le classicisme.
J’ai des amis modeux plus audacieux qui peuvent opter pour le mismatch.
Pour une approche plus contemporaine, les combinaisons dépareillées, ou mismatched suit en anglais, permettent de structurer une silhouette tout en la modernisant.
Associer une veste bleu marine à un pantalon gris clair, par exemple, donne un contraste élégant et polyvalent.
Une veste en tweed portée sur un jean brut offre quant à elle une alternative efficace pour un look chic et décontracté.
4. Soigner les chaussures (sans exclure les baskets)
Chaussures richelieus et derbies restent des valeurs sûres.
Mais les baskets, à condition d’être épurées et impeccables, s’intègrent désormais pleinement dans un vestiaire habillé. Une paire de sneakers blanches en cuir, associée à un costume bien structuré, peut produire un résultat à la fois élégant et décontracté. Ma paire de Dior blanche, grise, noire et rouge étaient LA pièce forte de mes looks au début des années 2010.
Aujourd’hui, j’observe de plus en plus de Veja, New Balance ou mes traditionnelles Stan Smith, étendards d’une élégance masculine sobre.
Ce choix fonctionne aussi bien dans un cadre professionnel informel que lors d’une sortie après le travail.
À éviter : les chaussures trop pointues ou carrées, qui donnent immédiatement une impression de prêt-à-porter daté.
5. Adapter la tenue au contexte
Le costume ne se résume pas à un trois-pièces strict.
Un blazer bien taillé, associé à un chino ajusté et à des souliers sobres, suffit souvent à créer un équilibre élégant entre décontraction et raffinement.
L’idée n’est pas de se déguiser ou d’en faire trop, mais d’intégrer le costume comme une pièce modulable, adaptée aux exigences du quotidien. Il peut se porter en toute simplicité, sans perdre en allure.
L’essentiel reste l’harmonie entre les pièces, le soin apporté aux matières, aux coupes, aux finitions… et une certaine aisance dans la manière de le porter.
Et ça, ça vient avec l’expérience !
Votre ami,
Sélim