Ca y est, c’est bon, tout le monde est rentré des vacances ? Prêts pour la rentrée, la grisaille parisienne et le métro ou les embouteillages ? Mais tout n’est pas si sinistre ce week-end ! Pour ceux qui n’iront pas patauger dans la gadoue en bottes Aigle à Rock en Seine, voici une sélection de 7 expositions à voir à Paris ce week-end !
Warning ! Certaines expositions ferment leurs portes dimanche soir ou la semaine prochaine ! (Sans vouloir vous mettre la pression…) Merci Claire pour cette sélection ! Et non, l’expo Game of Thrones, déjà complète, ne figurera pas dans cette liste. Sniff sniff…
1 Pour les passionnés de photo
Valérie Belin, Les Images Intranquilles
L’artiste joue sur l’ambiguïté de la représentation du corps parfait de la femme, et l’on se demande si le mannequin est réel ou factice. Ce qui produit un sentiment “d’inquiétante étrangeté” de ces images aussi nommées« Images Intranquilles ».
L’inquiétante étrangeté, un sentiment irrationnel pouvant subvenir par le doute suscité «soit par un objet apparemment animé dont on se demande s’il s’agit réellement d’un être vivant, soit par un objet sans vie dont on se demande s’il ne pourrait pas s’animer».
La photographe renforce cette ambiguïté car elle photographie depuis 2001 des mannequins « vivants » et depuis 2003, des mannequins de vitrine. Son oeuvre pose de vraies questions philosophiques sur l’importance de l’image du corps parfait de la femme dans une société photoshopée aux corps siliconés et sur la notion de remise en question de l’identité par l’image.
Comme le résume bien l’artiste dans une interview : “C’est ce paradoxe que je mets à l’œuvre. Ce malaise survient dans ce moment de doute où l’on pense apercevoir un autre que soi-même dans le reflet de la vitre ou du miroir. La photographie peut être ce miroir tendu dans lequel on ne se reconnaît pas.”
Où? Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
Quand? du 24 août au 14 septembre 2015 dans la Galerie d’art graphique du Ouverture tous les jours (sauf le mardi) de 11h à 21h.
Combien ? Tarif : 14 € (accès à toutes les expositions temporaires et aux collections permanentes du musée).
2 Pour les amateurs d’art flamand
L’exposition “De Rubens à Van Dyck”, présente les chefs d’oeuvre flamands de la collection Gerstenmaier, entrepreneur allemand.
Vous y trouverez des peintures sur bois et toile mais aussi des gravures réalisées par les maîtres les plus importants de leur temps, tels que Rubens et son élève Van Dyck. Il est d’ailleurs intéressant de se livrer au jeu des ressemblances et différences stylistiques entre le maître et l’élève.
Dans les Flandres de la fin du XVe siècle, la prospérité et une relative liberté de pensée permettent la naissance et l’émancipation de nouveaux genres picturaux, dont le paysage. Nous retrouvons également des peintures religieuses ou encore la peinture de fleurs, genre dans lequel la supériorité des peintres flamands n’est plus à démontrer.
En effet l’art flamand c’est depuis le début avant tout le naturalisme, l’art de représenter. Leur influence s’est étendue dans toute l’Europe et ils occupent indubitablement une place très importante dans l’histoire de l’Art occidental.
Où ? Pinacotheque 2
Quand ? Du 10 juillet au 4 octobre 2015
Combien ? Billet simple (incluant l’accès aux Collections permanentes)
Plein tarif 10 € / Tarif réduit 8 €
3 Pour les rebelles
Le pressionnisme* (de pressure, peinture à la bombe)
L’exposition vaut le détour car le street art est peut être un des arts le plus puissant de notre époque ! L’exposition présente les plus grands chef-d’œuvre de graffiti sur toile de Basquiat à Bando, près d’une centaine d’œuvres, réalisées entre les années 1970 et 1990. Ce mouvement fut injustement associé au tag et mal identifié par l’histoire officielle de l’Art.
En effet, il est important de préciser que depuis les années 1970, les artistes graffiti créent en atelier une véritable production sur toile, loin de la rue et du Street Art dans lequel on a pu les cantonner. La maîtrise de la bombe peut requérir jusqu’à cinq années de pratique.
L’impossibilité technique du mélange des couleurs conduit à un travail fait de juxtaposition de touches de couleurs primaires. Et alors qu’aujourd’hui le graffiti s’approprie les outils classiques (acrylique, huile, gouache), la plupart des œuvres de l’exposition sont peintes à la bombe, démontrant la maîtrise du geste des artistes et leur créativité !
Les artistes street art ont ainsi peu à peu investi les musées. Cet art est-il enfin reconnu à sa juste valeur? Ou a-t-il perdu de sa puissance en reentrant dans le rang? A chacun son point de vue !
*Digression : Je vous laisse également vous faire votre avis sur ce néologisme « pressionisme » utilisé pour qualifier ces graffitis sur toile : le mot « graffiti » n’était pas très vendeur sur le marché de l’art. Cela n’étant pas sans rappeler une autre polémique plus ancienne avec le néologisme « impressionnisme », néologisme suscité par un critique d’art devant l’œuvre « impression soleil levant » de Monet…
Intervention de Sélim (c’est Claire qui écrit) : les deux oeuvres qui m’ont le plus touché ?
et cette très jolie clef.
Où? La Pinacothèque 1 de Paris
Quand? A partir du 12 mars 2015,
Combien ? Plein tarif 13 € /Tarif réduit 11 €
4 Pour les nostalgiques
Derniers jours pour aller voir l’expo Lego !
The Art of The Brick
Amateurs de LEGO®, enfants dans l’âme, il ne vous reste que quleques jours pour découvrir l’incroyable Art du LEGO® de Nathan Sawaya.
Cette exposition met en scène plus de 100 sculptures étonnantes, fruits de l’imagination débordante de l’Américain. Ce passionné de LEGO® a lâché une carrière d’avocat à New York pour se consacrer à sa passion : construire tout un univers grâce aux petites briques de son enfance… “Les rêves se construisent… brique après brique!” Nathan Sawaya
Le visiteur retrouvera dans l’exposition le Penseur de Rodin mais aussi la rosace nord de la cathédrale de Chartres ou encore le squelette d’un dinosaure de 6 mètres de long constitué de 80 020 briques de LEGO.
Ne serait-ce pas ça un artiste, un adulte qui a conservé son âme d’enfant ?
Où ? Porte de Versailles
Quand ? du 14 mai au 30 août 15
Combien ? Adultes : 16,50 €
Enfants – de 12 ans : 13,50 €
Famille : 2 enfants 2 adultes : 54 €
Tarif unique le vendredi : 13,50 €
5 Pour les aficionados de l’art émergent : My Buenos Aires.
L’exposition est consacrée aux artistes contemporains de Buenos Aires, scène dynamique encore peu connue du marché de l’art.
Une ville de fantasmes, construite à l’européenne, à la fois bourgeoise et populaire : Buenos Aires, capitale de l’Argentine, se dévoile à la Maison Rouge à travers le regard de ses artistes, aux oeuvres bien souvent très critiques et politiques.
Sculpteurs, peintres, photographes et plasticiens la représentent de mille manières, s’en inspirent avec une fascination mêlée de dégoût. Leur art est souvent explosif, signifiant, narratif et dur.
En visitant l’exposition, on marche sur des masques d’argile, on entre dans un appartement où tout est détruit, on regarde des bibliothèques s’écrouler : le spectateur est toujours stimulé et acteur.
Cet art exprime un sentiment fort de défiance vis-à-vis de la pauvreté et la misère pour se battre et aller vers un monde meilleur.
Où? À la Maison Rouge, 10 boulevard de la bastille, Paris 12ème
Quand? Du 20 juin au 20 septembre 2015 / Ouvert du mercredi au dimanche, 11h-19h
Combien ? Tarif : 14 € (accès à toutes les expositions temporaires et aux collections permanentes du musée). Plein tarif : 9 euros/ Tarif réduit : 6 euros
6 Pour les amoureux des sixties
L’exposition JFK 1963 – 2013 est l’événement culturel incontournable de la rentrée !
Elle retrace les grands moments de cette famille qui a marqué l’Histoire. A travers des photographies inédites des lettres et des films d’époques revivez les plus grands moments de cette famille mythique et laissez-vous emporter dans l’univers du président le plus aimé des Etats-Unis.
PS : pour les amateurs de James Ellroy, c’est le moment de relire la trilogie Underworld USA, juste avant de vous rendre à l’exposition !
Où? : Galerie Joseph – Froissart
Quand ? : 3 juillet 2015 au 2 septembre 2015
Combien? : Plein tarif : 10 euros
Tarif réduit : étudiants
Accès gratuit : moins de 13 ans accompagnés d’au moins un adulte / personnes à mobilité réduite (accès au niveau 0 uniquement compte tenu de la configuration des espaces)
En parallèle, vous pourrez profiter de la prolongation de l’exposition “Elle s’appelait Jackie!” à la Galerie Froissart au 4 place de Thorigny, sur la plus emblématique des premières dames des Etats-Unis, Jacqueline Kennedy, car derrière un grand homme il y a souvent une grande femme!
7 Pour les mystiques
Avez-vous déjà traversé une rivière dans un musée ?
Céleste Boursier-Mougenot, Acquaalta
Cet artiste singulier de la scène française et internationale (représentant la France à la 56e Biennale d’art contemporain de Venise) a conçu une vaste installation inédite, invitant à la contemplation et à la déambulation, au partage d’une expérience méditative.
Entre performance un peu folle, installation spectaculaire et invitation poétique au voyage intérieur, vous êtes appelé à embarquer sur une vraie barque, et, en pagayant doucement, à glisser sur les eaux profondes d’un immense canal d’eau, à la manière des habitants de la lagune.
Vous êtes invité à faire des haltes sur des îles insolites et fabriquez également des images et des sons, créant vous-même vos propres songes…
Tout au long du parcours, vous serez acteur de l’exposition, son sujet et son objet. Vous découvrez au fur et à mesure toute la profondeur de cette traversée spirituelle, arty et réflexive, qui fait d’Acquaalta une sorte de franchissement du Styx métaphorique.
Une déconnexion totale, où vous serez plongé dans la nuit, (ainsi impossible de prendre des photos et vous oublierez jusqu’à votre smartphone)! Une expérience onirique et unique à faire absolument!
Où? Palais de Tokyo.
Quand ? Du 24 juin au 13 septembre 2015.
Combien ? Tarifs : entrée 10€, tarif réduit 8€, gratuit -18 ans.
Une sélection culturelle 100% réalisée par Claire Charousset !