Les citrons, je les presse. Les oranges, aussi. Mais les clémentines, je les épluche, je prends le temps… Et pire que ça encore.
Je vais dans le détail pour éplucher méticuleusement chaque quartier. Mon objectif : obtenir la clémentine la plus orange possible, et retirer la plus grande part de “truc blanc” autour, la couche protectrice.
C’est à peu de choses près l’illustration du perfectionnisme, cette maladie qui paralyse constamment les gens, qui les empêche d’agir et de prendre des décisions.
Qui retarde des équipes entières. Qui empêchent des rêves de voir le jour.
Vous pouvez montrer cette ébauche de scénar’ à votre ami. Vous pouvez chanter sur Youtube pour lancer votre chaîne. Vous pouvez envoyer cette demande de mise en relation, ou ce business plan, même s’ils ne sont pas parfaits.
Dans notre économie de l’attention, “Mieux vaut FAIT que PARFAIT”.
La surqualité, la perfection, a un coût.
J’ai fini la clémentine sans l’éplucher, le dernier quartier était tout blanc. Etait-il plus mauvais ? Est-ce que ça a changé ma vie ? Pas vraiment.
Arrêtez de relire 3 fois vos emails pour vos collègues.
Ne passez pas des jours à traquer la petite bête.
Enfilez vos baskets et allez courir même si votre look n’est pas parfait, même s’il fait froid.
Arrêtez de douter de vous et de vouloir être parfait.
Il y aura toujours un peu de blanc autour de votre clémentine.
Sélim, coach en efficacité personnelle et productivité
Billet intéressant et pour le moins original. Toutefois, je nuancerais. Choisissez vos perfections et établissez différents degrés de perfection (qui permettent ensuite différentes concessions satisfaisantes) avec un seuil minimum tolérable. Parce qu’on n’a qu’une vie. Elle n’a déjà pas beaucoup de sens, alors si en plus c’est pour faire dans la demi-mesure ou dans la médiocrité, je ne vois pas l’intérêt… Par contre, c’est vrai : il ne faut pas que ça pourrisse l’existence des uns ou des autres.