fin des applaudissements

La fin des applaudissements.

Ça y est, hier soir, les applaudissements se sont éteints dans ma rue, le coeur n’y était plus.

Pendant 55 jours, on avait l’habitude d’entendre le bruit des louches contre les casseroles qui nous appelaient, à 20 heures, pour applaudir nos soignants.

Ça a été une expérience assez intéressante, c’était devenu un rituel quotidien.
Voici venue la fin des applaudissements

Confinés seuls chez nous, mais avec les voisins en face, cette famille qui a l’air super sympa, avec le papa, la maman et les deux filles.

D’autres voisines, des jeunes de 25-30 ans, pas concernées par la cause, venaient parfois fumer leurs joints à l’heure des applaudissements, et nous regardaient comme si on était stupides.

A droite, le voisin italien, parfois présent, parfois non. Chez lui comme partout ailleurs, la télé ne vibrait plus de la voix des commentateurs des matchs de foot du championnat italien. Hâte de parler italien avec lui plus que 30 secondes !

A gauche, une femme, probablement seule. Quand elle ouvre la fenêtre de chez elle, ça sent toujours si bon. Je me dis parfois que si je sens son parfum depuis ma fenêtre, je me prendrais son coronavirus si elle l’attrape, c’est certain.

Les voisins du dessous, je crois qu’ils applaudissaient plus souvent côté cour. Parce qu’on avait le choix : applaudir une minute côté rue avec les joggers, les camions poubelles et les livreurs Deliveroo, ou côté cour, avec les voisins des bâtiments du fond de la cour.

A gauche toujours, un monsieur chauve et barbu avec une bonne tête, un sourire franc, que je vois dans le reflet d’une fenêtre de l’immeuble d’en face. Si je le croise un jour dans la rue, j’aimerais bien lui parler (tout comme la famille d’en face).

Un peu en diagonale côté gauche, Michel nous faisait toujours un signe de la main. Michel a contrôlé les applaudissements, c’était un peu l’empereur romain de notre rue. C’était rassurant de le voir tous les soirs.

Vous avez peut-être croisé Michel ici, dans cette vidéo, sur son balcon.

Ce soir, j’ai la flemme d’applaudir

Un soir, j’étais en train d’écrire et la casserole a retenti dehors, les vuvuzelas ont chanté : il était 20 heures.

J’ai dit à ma femme que j’avais la flemme d’applaudir.

Elle m’a regardé en me disant : « Et les soignants, ils ont la flemme d’être mobilisés H24 ? »

J’ai applaudi double dose ce soir-là.

Le best-of du confinement

Il n’y a pas eu que des moments négatifs lors de ce confinement. Surtout pas pour un copywriter qui a l’habitude de passer ses journées seul, en télétravail !

C’était sympa :

  • Les visio-conférences avec mon frère et ma sœur
  • Les visio avec mes amis à Dubaï, New-York, Paris et Issy-les-Moulineaux
  • Les séances de bronzage à la fenêtre de 13 à 15 heures (je fais partie de la team sans jardin, sans balcon, mais j’ai la chance d’avoir le soleil parfois)
  • The Plot Against America, Ozark, et la fin du Bureau des Légendes, une des meilleures séries, The Circle France, Too Hot to Handle
  • Les sessions de coaching en séduction sur Skype, sur Zoom, sur Whatsapp avec mes clients suisses et français.
  • De faire des squats avec des packs d’eau pour garder un peu de muscle dans les cuisses.
  • De voir ces nouveaux convertis au running et rire dans ma barbe.
  • De ne plus pouvoir me raser la barbe parce que quelqu’un dans cet appartement a cassé ma tondeuse…
  • De passer deux mois en ne regardant que 4 fois les infos (je n’ai pas compris pourquoi ma femme a tenu à regarder une intervention d’Edouard Philippe en direct, pendant une longue heure, alors que le résumé est dispo en ligne, en plus clair, plus synthétique, 30 minutes après).
  • De vivre de grands frissons sur des all in magiques avec les copains sur Winamax, deux fois par semaine.
  • De faire les courses en ligne et de me faire traiter d’enculé par un livreur Amazon (sur une cinquantaine de livraisons pendant le confinement, j’ai eu UN seul problème, enfin deux, mais deux fois avec le même livreur).
  • De faire le ménage tous les jours (à cause du pollen, de la poussière, et… de l’ennui ? J’avoue aussi que c’est parce que j’aime bien le bruit que fait le Dyson V11)
  • De nettoyer les courses à la Javel, avant de tout ranger.
  • De ne sortir que 2 fois en 2 mois.
  • De perdre 3 kilos en 2 mois. (ça ferait un super titre d’article, ça : « Comment perdre 3 kilos en 2 mois grâce à la nouvelle technique « de Wuhan »)
  • De ne poster presque rien sur Instagram. Flemme phénoménale, j’avais d’autres projets sur lesquels travailler.
  • De remporter le blind-test spécial années 90 sur Instagram organisé par Magali Bertin et Osmany Tavares.
  • De me refaire les grands classiques, les meilleurs films policiers un soir sur deux.

Le grand confinement de 2020, c’est terminé pour le moment. On lui dit adieu, et pas au revoir (je l’espère) !

Bon week-end à tous, et au plaisir de reprendre “la vraie vie” ! En réalité, j’ai surtout hâte de pouvoir retourner prendre mon café en terrasse !

Sélim, à la recherche d’une villa au soleil pour cet été…

Published by Sélim Niederhoffer

J'écris des livres, des mails de vente, des pages de vente, des campagnes de pub aussi : je suis Sélim Niederhoffer, copywriter et coach en copywriting. Auteur du best-seller Le Guide du Copywriting chez Eyrolles (plus de 10.000 exemplaires vendus). J'écris pour Forbes.fr, glassdoor.fr, les-mots-magiques.com, et j'ai aussi été publié en papier chez Technikart et Playboy. Hobbies : faire du paddle, courir, et mettre du parfum même quand je suis tout seul chez moi. Mon prochain livre, Les Mots Magiques, sort en octobre 2023 chez Eyrolles. Je forme vos équipes au copywriting : contactez-moi.

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