Georges Duroy, ancien soldat revient d’Algérie à Paris en 1890. Avec une bande originale entre French Cancan et musique classique, Georgse le miséreux va s’élever grâce à son pouvoir de séduction. Adapté du roman de Maupassant, le film se regarde. On se laisse porter, on suit les intrigues.

Mais… mais certaines scènes manquent à l’appel. Je ne suis pas vraiment objectif pour une simple et bonne raison : j’ai passé mon bac de français sur Bel Ami. Ne lisez pas la suite si vous ne voulez pas de spoilers !
Clotilde, jouée par Christina Ricci, c’est un peu le plan cul de Georges. Oui j’exagère et j’emploie des termes imparfaits, c’est plus amusant ainsi. Elle l’aime du début à la fin mais ne quittera jamais son mari.
Bel Ami, c’est Game of Thrones avant l’heure. Des intrigues de lit en lit pour le pouvoir politique et l’argent. Manipulation et puissance des médias (ici le journal La Vie Française que possède Rousset, patron de Georges et futur beau-père).
Trahir pour avancer, former de nouvelles alliances, être dupé, retourner sa veste pour survivre et garder la face : Bel Ami est un grand roman sur la condition humaine. Et un super surnom !
Je regrette que le film ne décortique pas plus la relation que Georges entretient avec son père, et que la scène finale soit bâclée.
Dans le livre, quand Georges épouse Suzanne, Maupassant décrit bien la pression de la main de Clotilde, qui pardonne toujours à Georges. Qui l’accompagnera toujours. Et normalement, si je ne m’abuse, Maupassant nous décrit la sortie de l’église de la Madeleine, avec Georges qui voit, au loin, l’Assemblée Nationale, comme un appel, comme un projet d’avenir.
Là, la soif de pouvoir et de reconnaissance du héros scribouillard s’arrête avec ce mariage. C’est ma foi fort dommage…
Je vous laisse avec la bande-annonce. Ah oui, en anglais, Bel Ami perd de sa francitude et de son impact. La dure loi de la rentabilité…
Sélim, fan de.