Ce week-end, j’ai fait le ménage (true story, bro). Et j’ai remis la main sur un petit fascicule que je n’avais pas eu le temps de vous présenter jusqu’alors. Intitulé « Entreprenez ! », ces 30 pages de Philippe Hayat sont une bouffée d’espoir rédigée avant les élections présidentielles.

Le programme est annoncé d’emblée : « A l’indignation, préférez l’action ». Je vous explique en trois points pourquoi je vous recommande cette courte lecture.
1/ Entreprendre, c’est pour TOUT LE MONDE.
Alors certes, il n’y a pas 60 millions d’entrepreneurs en France. Tout le monde n’est pas prêt à lâcher son rythme de vie, son confort et tout risquer pour l’aventure entrepreneuriale. Tout le monde n’a pas les idées, ni l’âme d’un chef d’entreprise. Et ce n’est pas grave, au fond.
Ce qui est grave, c’est de voir une génération manifester, sans espoir. Manifester pour les retraites alors qu’elle n’a pas encore commencé à bosser. Refuser aveuglément la réalité du monde et croire aux promesses d’un salaire à 1700€ minimum pour tous…
L’auteur ne prend pas de gants : tout le monde ne réussit pas, et la France voit encore d’un mauvais œil un patron qui dépose le bilan. L’entrepreneuriat, c’est compliqué !
Bien que les mentalités commencent à changer en France, on considère encore trop l’entrepreneur qui revient sur le marché du travail comme un raté, là où les Américains verraient un homme d’expérience.
Cependant, que vous vous appeliez Rachid ou Jean-Charles, que vous viviez à la Courneuve ou à Neuilly, vous pouvez réaliser votre rêve et créer votre entreprise. (Si vous avez aimé le raccourci caricatural sur les prénoms et les villes, tapez 1.)
Ou Rachida, tiens… On va encore dire que j’oublie les femmes, qui font de très bons chefs d’entreprise. (Un sujet que j’aborderai plus tard).
2/ Entreprendre, c’est n’importe quand.
Et surtout, quand vous le voulez. L’auteur donne l’exemple d’un homme qui attend toute sa vie pour monter sa boîte. Et qui ne réalisera jamais son rêve, mais finira par reposer dans une boîte. Au cimetière.
Je vous vois déjà venir : « Mais c’est la crise ! », « mais je n’ai pas assez d’argent de côté », « je vais attendre de mûrir mon projet » (cette objection n’est pas complètement débile), « je n’ai pas de piston, pas de relations »…
L’aventure entrepreneuriale n’a rien de commun. Rien ne peut vous y préparer vraiment. Pas même les mastères spécialisés. C’est quelque chose d’inédit, où votre volonté d’apprendre et de résoudre les problèmes, votre passion et vos talents relationnels et managériaux feront la différence.
Entreprenez maintenant ! « A long terme, nous serons tous morts », tout ça… JMKeynes. Ca me rendrait triste que vous vous fassiez faucher par une voiture demain en assistant à un rallye alors que vous aviez une superbe idée business à développer. Ayez le courage de vous lancer !
3/ L’importance du partage d’expérience
Philippe Hayat a aussi créé une association, 100.000 Entrepreneurs, pour partager cette vision de l’entreprise, pour l’amener dans les écoles. Pour rendre la possibilité de créer son job réelle dès le plus jeune âge.
« Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? »
« Pompier (sorry…), pilote de chasse, footballeur, ou comme papa. »
Même si en tant qu’entrepreneur, on est souvent le nez dans le guidon, à réfléchir au moyen de doubler notre CA, j’adhère à la vision de Philippe Hayat : il faut partager cette expérience. En parler, donner envie. Ouvrir les horizons des gamins. Qui payeront nos retraites ?
Prendre du temps pour rendre l’entrepreneuriat accessible A TOUS.
Le problème, évidemment, c’est toujours notre ressource la plus rare : le temps…
3 citations issues du livre « Entreprenez ! » de Philippe Hayat.
« L’entrepreneur se réalise par la conquête, le bonheur de construire, animé par tout ce qu’il y a de passionné et d’irréductible dans le cœur humain. »
Au sujet de celui qui repousserait en permanence le grand saut dans l’inconnu entrepreneurial :
« Son aversion au risque grandira au rythme de ses augmentations salariales et de la croissance de son train de vie. »
« Entreprendre, c’est agir pour se sentir vivant. »
Il paraît que le changement, c’est maintenant, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Sélim, entrepreneur du même le dimanche.
Complètement d’accord avec ça !
J’ai 25 ans, j’ai monté ma première entreprise (une EURL) il y a déjà deux ans. Un divorce est passé par là et je remonte ma seconde en ce moment même !
Il faut clairement du courage, c’est du travail, du temps, des sacrifices et il ne faut pas se mentir sur ça. De plus, ce n’est pas facile au niveau salaire. Mais c’est tellement de satisfaction de voir ce qu’on peut accomplir, les réseaux que l’on créé, avoir de l’espoir et de l’ambition et puis, j’ai une SAS (Société par Action Simplifiée) maintenant et ça pète de dire que je suis “Président d’une agence de pub” !
Merci Sélim