The Bling Ring : l’obsession lifestyle

Assis paisiblement dans ma chaise longue Mirto ma chaise de jardin Carrefour au Cap Ferret à Andernos-les-Bains, j’ai souffert pendant 1H30 pour regarder le chef-d’œuvre film de Sofia Coppola The Bling Ring.

Inspiré de faits réels relatés dans un article de Vanity Fair : « The suspects wore Louboutin », The Bling Ring s’intéresse à ses super rich kids with nothing but fake friends… L’apparence, la drogue, la popularité : les suspects auraient tout fait pour posséder le lifestyle de leurs idoles…

The Bling ring Lifestyle

18 ans, high school, ils s’ennuient un peu ces gosses de riches. Un mec et quatre filles, un cerveau Nord-Coréen, Rachel Lee.

C’est elle qui a l’idée de s’introduire dans les maisons des stars quand elles sont absentes.

Paris Hilton à Miami, Megan Fox en vadrouille pour les Oscars, Lindsay Lohan à Paris pour la Fashion Week : TMZ, le site people le plus trash au monde (et aussi le plus réactif, c’est eux qui ont dévoilé le SolangeGate et la baston entre Bieb’s et Orlando Bloom à Ibiza) donne beaucoup trop d’infos aux apprentis stalkers.

Couplé à une requête simple du type « Paris Hilton Address » sur Google Maps and celebrityaddressaerial.com, le tour était joué.

Plus de 3 millions dérobés en fringues, sacs à main et talons ainsi que du liquide, le Bling Ring menait la belle vie et postait beaucoup trop de photos de leur nouveau lifestyle sur Facebook.

Pose ta bouteille, poste sur Facebook !

Dénoncés, ils finiront presque tous au tribunal pour avoir voulu côtoyer les étoiles d’un peu trop près. Pour autant, la quête du lifestyle parfait s’arrête-t-elle là pour eux ?

Loin de là. Quand on goûte à ce monde de luxe, de plaisirs interdits et d’argent facile, il est très dur de retrouver le chemin de la valeur travail. Aucune chance de changer pour eux : l’injonction de faire mieux que le voisin restera toujours présente pour ces gamins qui se sont brûlés les ailes.

Faire mieux que les autres, faire avant les autres (cf la baseline de Technikart : « à lire avant les autres »), avoir accès à des privilèges, entrer dans les clubs les plus sélect, les voyoutes de The Bling Ring ne sont que des wannabes déboussolées par un star-system omniprésent qui met en valeur des personnalités de plus en plus médiocres.

Qu’est-ce que la célébrité ? Aznavour ou Nabilla ? Perez Hilton ou Michelle Obama ? Le seul point commun pour ces générations noyées sous les Voici, Vogue et Vanity Fair, c’est l’adoration du dieu argent…

Le passage génial où la maman (jouée par Leslie Mann) essaie d’enseigner la loi de l’attraction à ses filles vaut le coup d’œil, c’est probablement la seule scène où on sent la critique ouverte de Sofia Coppola. En demandant à ses filles ce qui est admirable chez Angelina Jolie, un modèle de réussite selon elle, elle ne s’attendait probablement pas à recevoir pour réponse « Brad Pitt » et « son cul »…

Les apparitions de Lindsay Lohan, Paris Hilton et Kirsten Dunst ne sauvent pas cette version dark et West Coast de Gossip Girl. Si vous hésitiez avec d’autres films à regarder, orientez-vous plutôt vers Palo Alto de Gia Coppola.

La conclusion, c’est qu’en regardant The Bling Ring, je me dis que les magazines et blogs lifestyle ont encore de beaux jours devant eux. La foire aux vanités n’est pas prête de s’arrêter, l’obsession « lifestyle » reste présente pour le plus grand bonheur des vendeurs de rêve et d’objets inutiles…

L’image finale est d’un cynisme adorable : les Etats-Unis sont un pays bâtis pour le business, et même les bad guys peuvent réussir, à condition de savoir monnayer leur histoire“Amour peut moult, argent peut tout”, Gilles de Noyers.

Pendant ce temps sur Internet, Swaggman, le « rappeur » qui s’est fait recouvrir le visage de monogramme Louis Vuitton, vous conseille d’investir et de foncer pour avoir le même lifestyle que lui. L’objectif, il le donne à tous ses fans en traduisant approximativement DRAKE : « Started from the bottom now we’re here », ce qui en VF VSwaggman donne : « J’su parti de rien maint’nant j’ai tout… »

Published by Sélim Niederhoffer

J'écris des livres, des mails de vente, des pages de vente, des campagnes de pub aussi : je suis Sélim Niederhoffer, copywriter et coach en copywriting. Auteur du best-seller Le Guide du Copywriting chez Eyrolles (plus de 13.000 exemplaires vendus). J'écris pour Forbes.fr, glassdoor.fr, les-mots-magiques.com, et j'ai aussi été publié en papier chez Technikart et Playboy. Hobbies : faire du paddle, courir, et mettre du parfum même quand je suis tout seul chez moi. Mon prochain livre, Les Mots Magiques, sort en octobre 2024 chez Eyrolles. Je forme vos équipes au copywriting : contactez-moi.

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